À seulement 23 ans, Ulysse 2001 revient avec Fragments, un projet dense et personnel qui témoigne d’une maturité artistique rare. En sept morceaux, l’artiste explore des thématiques profondes – le deuil, le désir, la vie urbaine, l’acceptation de soi – tout en livrant une performance vocale et textuelle sincère, ancrée dans le réel.
Des morceaux écrits à différents âges, une même intensité
Fragments, comme son nom l’indique, est une mosaïque d’instants, de pensées, de douleurs et de résiliences. De Glock, écrit il y a plusieurs années, à d'autres titres récents composés six mois avant la sortie du projet, Ulysse 2001 tisse un fil rouge entre plusieurs périodes de sa vie. Ce n’est pas une simple collection de morceaux, mais une œuvre cohérente, réfléchie, guidée par une plume toujours aussi tranchante.
“Errance” : le morceau central du projet
Premier extrait dévoilé le 28 mars, Errance est une pièce maîtresse. Accompagné d’un piano signé Arnaud Kérébel, le titre se transforme en capsule émotionnelle, mise en images avec une esthétique cinématographique pensée par l’artiste lui-même. La réalisation d’Ilona Edery, sublimée par la lumière de Marilyne Dufourg, renforce cette plongée dans l’intime. Errance agit comme une porte d’entrée vers l’univers intérieur d’Ulysse 2001, à la fois brut et poétique.
Une alchimie musicale singulière
Ulysse ne travaille pas seul. Il s’entoure d’artistes aux influences variées : Arnaud Kérébel, pianiste jazz et classique ; sa propre mère, Nathalie H, compositrice de ses deux premiers EP, apporte une touche chanson française à certains titres. L’artiste pioche aussi dans des sonorités pop et électro, tout en gardant un amour fort pour le rap conscient. Ce mélange donne naissance à une identité musicale hybride, touchante et inattendue.
Parmi les morceaux les plus marquants, Glock se distingue par son énergie. Sur scène, il devient un hymne. Lorsque Ulysse scande "Je suis le plus dangereux du bloc, pourquoi ?", le public répond "Parce que le savoir est un Glock !". Ce morceau, à la croisée du live et du manifeste, rappelle que pour lui, la connaissance est une arme – puissante, subversive, indispensable.
